Se séparer, c’est déjà un parcours du combattant. Mais quand des enfants sont en jeu, cette décision prend une toute autre dimension. On se sent tout de suite responsable de leur bien-être, et l’idée de ne plus être « une famille unie » peut être un fardeau lourd à porter. Ajoutez à cela la culpabilité : « Est-ce que je fais le bon choix ? Est-ce que ça va leur nuire ? Est-ce que je suis un bon parent, même séparé ? »
Cette culpabilité, on l’a toutes et tous ressentie un jour ou l’autre. On se demande si, en ne restant pas ensemble, on prive nos enfants de quelque chose, de leur équilibre, de leur bonheur. Mais il faut bien comprendre que cette culpabilité, aussi lourde soit-elle, ne fait de bien à personne. Ni à nous, ni à nos enfants. Parce qu’en voulant trop bien faire, parfois, on en fait trop. On compense, on essaie de rattraper le « manque », on devient plus souple, moins rigide, on leur accorde plus de liberté… Et là, ce n’est plus vraiment de l’amour, mais de la peur de ne pas être assez.
Ce qu’il faut se dire, c’est que cette culpabilité vient du meilleur de nous-mêmes : notre amour pour nos enfants. On se dit que tout ce que l’on fait, on le fait dans leur intérêt. Et c’est exactement ce que l’on souhaite : le meilleur pour eux. Mais sachez que, parfois, cette culpabilité peut fausser nos décisions et, au final, peut être plus nuisible qu’autre chose. Le fait de vouloir tout contrôler, de vouloir être « le parent parfait », de les chouchouter ou d’être trop souple, ce n’est pas la solution. Au contraire, ça peut engendrer un déséquilibre chez eux.
Alors, oui, peut-être que vous n’avez pas fait tout ce qu’il fallait, mais vous avez fait ce que vous pouviez avec les meilleures intentions. La culpabilité ne changera pas les faits, elle ne réécrira pas l’histoire. Ce que vous avez fait est fait, et vos enfants le ressentent – pas dans la perfection de vos actions, mais dans la sincérité de votre amour. Ils ne se souviendront pas de chaque erreur que vous avez faite. Ce qui comptera, c’est la façon dont vous les avez accompagnés à travers cette épreuve.
La vérité, c’est qu’on apprend à devenir de meilleurs parents, pas en cherchant la perfection, mais en acceptant nos imperfections. Ce qui est important, c’est que vous fassiez de votre mieux, même quand ce « mieux » est imparfait. Parce qu’au final, c’est ça qui leur montre l’essentiel : l’amour inconditionnel, même quand tout ne va pas comme prévu.
Alors, lâchez prise. La culpabilité ne fera pas de vous un meilleur parent. Ce qui compte, ce sont vos actes. Soyez présent pour eux, soyez sincère dans votre amour, et surtout, donnez-vous la permission de ne pas être parfait. C’est ce qui fait de vous un parent assez génial, même dans l’imperfection.
Et croyez-le ou non, vos enfants le ressentiront, et ce sera largement suffisant.