On connait tous un jour ou l’autre, cette période sombre, celle qui surgit après une rupture.
Il existe bien des textes, des écrits, des vidéos, des conseils sur le net déjà. Encore une fois, ici ou ailleurs, je vous invite à vous rapprocher seulement de ce qui résonne en vous, de prendre ce qui vient faire écho à votre histoire et de laisser de côté le reste.
Chaque individu réagira différemment à cette épreuve suivant son enfance, son éducation, son expérience de vie, sa sensibilité. Nous sommes tous des êtres uniques. Il est donc très important de ne pas vous comparer.
Ce que vous ressentez actuellement ne doit pas non plus être banalisé, minimisé, sous prétexte que les séparations aujourd’hui sont fréquentes.
Votre degré de dépendance à l’autre peut être plus ou moins fort suivant l’influence de vos blessures sur votre vie d’adulte.
En effet, il faut parfois replonger dans son enfance pour comprendre son comportement amoureux (si vous le souhaitez, vous pouvez lire ou relire mon article sur la dépendance affective : https://une-nouvelle-vie.com/index.php/2020/11/03/dependance-affective/).
Faire cette démarche d’introspection ne veut pas dire forcément que vous ne serez plus dépendant, mais cela vous permettra de mieux appréhender vos émotions et vos histoires d’amour prochaines (oui, il y aura un nouvel amour même si aujourd’hui, cela semble inconcevable pour vous).
Mais que ce travail psychologique soit réalisé ou non, les sentiments ressentis restent bien souvent les mêmes après une rupture.
Si vous lisez ce texte, vous êtes sûrement en ce moment même, submergés de douleur et vous chercher à travers mes mots un réconfort, quel qu’il soit.
Je suis passée par là et j’ai moi-même écumé toutes les ressources d’internet pour tenter de trouver LA solution (miracle) qui aurait pu m’apaiser.
Peut-être vous sentez vous inutile, insignifiant, sans valeur. Peut-être pleurez-vous beaucoup. Peut-être que vous avez mal physiquement, parce que la douleur ressentie est violente. Peut-être êtes-vous en colère ou pas encore. Peut-être que vous n’arrivez plus à vous lever, à vous habiller, à vous occuper de vos enfants. Peut-être êtes-vous sous médicaments, en dépression. Peut-être avez-vous envie de mourir.
Tant d’émotions à la fois, impossible d’avoir une quelconque pensée positive. Votre avenir vous semble si terne et sans intérêt.
Vous les connaissez sûrement ces « fichues » phases du deuil à franchir : le choc, le déni, la douleur, la culpabilité, la colère, le marchandage, la dépression, la reconstruction, l’acceptation. Pas nécessairement dans cet ordre-là d’ailleurs, ça se mélange, ça s’entrechoque. Vous voudriez les éviter, passer directement au « level » : « Et puis un jour on s’en fout et ça fait du bien ».
Si vous saviez comme je suis désolée de vous dire cela : mais il n’y a pas de recette anti-souffrance. Vous ne pouvez pas échapper à ces étapes. Vous devez les traverser, les haïr, les subir pour les laisser partir.
Pleurez, hurlez, dessinez, dansez, écrivez … vomissez votre détresse.
Je sais que ce n’est pas ce que vous auriez aimé lire.
Par contre, ce que je peux vous dire, c’est que vous êtes ASSEZ.
Qu’il n’y a pas de problème chez vous. Quand une relation ne fonctionne pas, c’est la connexion entre deux personnes qui dysfonctionne mais ce n’est en aucun cas VOUS qui dysfonctionnez.
La nuance est grande et fondamentale.
Faire correspondre deux êtres humains, avec chacun, ses blessures, ses traumatismes, son passé, n’est pas aisé. Il est plus facile de « construire » que de « reconstruire ». Mais ce n’est pas inaccessible.
Je peux vous dire que aussi que vous allez vous en remettre et ça, c’est une PROMESSE. Même si pour le moment vous êtes persuadé(e) que c’est insurmontable. Si vous pensez que c’était lui ou elle et qu’il n’y a personne d’autre qui saura vous rendre heureux(se), vous êtes dans l’idéalisation et ça aussi, ça passera. D’ailleurs, il n’y a que vous pour vous combler, il suffit de le décider. Ne donnez pas à l’autre cette responsabilité-là.
Plus vous prendrez du temps pour vous, pour vous connaitre, plus vous serez bien seul(e), et plus vous attirerez à vous des relations de qualité. Nous vibrons une énergie à chaque émotion, et c’est cette énergie qui se dégage, qui amène à nous les différentes situations que nous vivons (le positif comme le négatif).
Mais en attendant un autre amour, laissez le temps au temps. Prenez chaque jour comme il vient et accepter votre humeur du moment. Je sais que vous voulez aller bien, mieux … vite ! Pourtant vous devez laisser couler vos larmes et vous écoutez. Pas toujours votre famille ou vos amis. Ils peuvent être d’un grand soutien certes, mais peut-être qu’il ne comprennent pas toujours votre tristesse et leurs conseils ne sont probablement pas adaptés.
VOUS seul(e) savez ce dont vous avez besoin : pleurer, sortir, rester cloîtré(e), parler, dormir, manger, lire … il n’y a pas une solution mieux que l’autre, ce qui compte c’est que celle-ci puisse vous apporter un peu de douceur, même si cela est temporaire. Parce que durant tout le processus, il y aura des hauts et des bas.
Parfois, vous penserez être passé à autre chose, puis une chanson, une photo, un mot … viendront réveiller une blessure non cicatrisée.
Se retrouver seul(e), ce n’est pas évident. Il peut y avoir une insécurité effrayante. Il faut reconsidérer ses repères, ses habitudes, se recréer une confiance intérieure.
N’hésitez pas à demander de l’aide à un spécialiste (médecin, psy…), il n’y a pas de honte, bien au contraire à se faire épauler de n’importe quelle manière, c’est aussi savoir prendre soin de soi. Et cela peut être juste sur une courte durée.
Vous contacterez peut-être votre ex durant cette période, peut-être couperez vous les ponts. Je pourrais vous conseiller à ce sujet, mais je sais par expérience, que vous ferez surtout comme vous le pourrez. Ne vous jugez pas. Vous êtes bien assez malheureux(se) aujourd’hui pour vous infliger une culpabilité supplémentaire.
Tout passe. Tout est éphémère.
Et si vous avez cheminé un peu, vous verrez que vous n’abordez pas vos échecs (expériences !) avec la même attitude.
Je citerai une phrase que j’affectionne beaucoup en temps de crise : « Si quelqu’un s’éloigne de toi, laisse le partir. Ton destin n’est jamais lié à quelqu’un qui te quitte, ça ne veut pas dire que c’est une mauvaise personne (ou que tu es une mauvaise personne), ça signifie simplement que sa part dans ton histoire d’amour est terminée. »
Je suis à votre écoute pour éventuellement approfondir une réflexion évoquée dans cet article, ou simplement pour tenter de soulager un peu de votre peine.
Contactez-moi et je serai ravie de partager avec vous comment j’ai survécu à mes chagrins d’amour.
Avec toute mon affection.
Céline