Quand nos rôles s’inversent : lettre d’amour à mon fils
7 mai 2018. Titou a 7 ans… et déjà un cœur si grand.
À toi, mon fils, qui essuie mes larmes avec tes petits gestes d’amour, qui murmure « t’inquiète pas maman » même quand tu n’es pas là. Tu me rappelles que je suis dans ton cœur. À toi, mon petit trésor, qui console mes chagrins avec un câlin, un bisou, un mot doux… et cette phrase qui me fait fondre à chaque fois : « Merci d’être ma maman. »
Parfois, nos rôles s’inversent. Et j’en ressens de la culpabilité. Car ce n’est pas à toi de me consoler. Même si mes peines sont plus rares, elles existent encore. Et toi, petit homme, tu es là, sans comprendre, mais toujours présent. Alors je te dis que ce sont des soucis d’adultes. Je veux te protéger. Je crois bien faire…
Mais tu comprends plus que tu ne le dis. Et parfois, j’attends que tu dormes pour pleurer un peu. Comme ce vendredi, après notre semaine magique, quand le vide m’a saisie. Tu es encore si petit, et pourtant tu comprends si bien que la tristesse fait partie de la vie. Alors, ensemble, on met des mots. Pour que tu n’aies pas peur. Pour que tu saches que ça aussi, c’est normal.
Ta maturité me bouleverse. Comme ce jour où tu as compris que tu n’aurais peut-être pas de petit frère ou de petite sœur. Tu as le droit de rêver, mon amour. Et je sais que la vie mettra sur ton chemin des liens forts, des attachements sincères.
Tu es l’homme de la maison, parfois. Mais je veux que tu restes enfant. Que tu joues, que tu ris, que tu vives sans souci. Je suis là pour ça. Même imparfaite, je fais de mon mieux. Et même si parfois nos rôles s’inversent, je n’oublie jamais que tu es mon enfant, et moi, ta maman.
Nos liens sont puissants. Fusionnels. Et peu importe les jugements extérieurs. Ce qui compte, c’est toi et moi. Contre le monde. Ensemble.
Merci pour tout ce que tu m’apprends. Et pardon pour ces moments où c’est toi qui prends soin de moi.
Je t’aime plus que tout.
